Les gendarmes camerounais ont découvert une importante série de caches d’armes dans la zone frontalière entre le Nigeria et le Cameroun, le 9 avril. Selon un porte-parole de l’armée nigériane, elles renfermaient 288 fusils d’assaut et 35 roquettes, en plus de plusieurs grenades et d’explosifs improvisés. Les autorités nigérianes suspectaient ce matériel d’être à destination de groupes liés à Boko Haram dans les États de Borno, Yobe et Adamawa. Deux suspects transportant une cinquantaine de passeports camerounais ont par ailleurs été arrêtés.
Les autorités nigérianes et camerounaises ont insisté sur les efforts de coopérations bilatéraux qui ont permis le succès d’une telle opération. La porosité de la frontière entre les deux pays laisse le champ libre aux trafics transfrontaliers, comme en témoignent les flux massifs d’armes légères et de petit calibre (ALPC). En outre, le Cameroun avait régulièrement été accusé de manque d’implication dans la lutte menée par le voisin nigérian contre les insurgés dans son Nord-est. Les autorités nigérianes se sont souvent plaintes que les groupes armés liés à Boko Haram utilisent le Cameroun comme base-arrière pour planifier des attaques en territoire nigérian.
Les pressions se font donc de plus en plus vives pour développer des protocoles permettant à l’armée nigériane de poursuivre les insurgés en territoire camerounais. De plus, il semble opportun de développer des mécanismes de réponses locaux aux menaces sécuritaires, en s’appuyant sur les conseils villageois.
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