Selon les données collectées par l’Observatoire de la violence armée (OVA), 870 incidents armés ont été répertoriés entre janvier et août 2014 au Burundi. Ces incidents, en majorité causés par le banditisme et des conflits domestiques et fonciers, ont fait 388 morts durant cette période et un nombre encore plus important de blessés. Dans 387 cas, des armes blanches ont été utilisées et, dans 356 cas, des armes légères et de petit calibre (ALPC).
L’OVA a été créé en 2007 à l’initiative du PNUD. Depuis 2011, il est coordonné par la Commission Nationale Permanente de lutte contre la prolifération des ALPC (CNAP) [1], une institution officielle mise en place en vue d’exécuter le Plan d’action national (2011-2015) sur les ALPC. Revitalisé en 2013, notamment grâce au financement de divers partenaires extérieurs, dont la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit [2](GIZ), une agence gouvernementale allemande, l’OAV procède à ses collectes de données en faisant appel aux divers acteurs impliqués par la violence armée, comme la police et les hôpitaux, mais également des organisations de la société civile, comme Dagropass [3], membre du RAFAL actif à Bujumbura et dans les provinces de Bubanza et de Cibitoke, proches de la frontière avec la RDC.