Le 16 janvier, journée fériée en commémoration de la mort de Laurent-Désiré Kabila, trois hommes armés, arrivés à moto, ont forcé, en plein jour, les portes du siège du Centre d’appui pour le développement rural et communautaire [1](CADERCO), dans le quartier Himbi à Goma. En l'absence de tout membre du personnel, ils y ont dérobé, notamment, du matériel informatique pour une valeur de plusieurs milliers de dollars, de l’équipement de communication Motorola, et une moto. En outre, durant leur visite, ils ont commis de nombreuses déprédations dans les locaux.
Les pertes enregistrées par le CADERCO ne sont pas que matérielles, car l’équipement électronique volé contenait de nombreux dossiers au cœur de l’activité et des projets de l’association. La direction du CADERCO, qui a publié un communiqué [2]à ce sujet, a déposé plainte auprès des services concernés et l’enquête est en cours.
Touchant cette fois-ci un membre actif du RAFAL, cet incident est un cas parmi d’autres illustrant la grande insécurité qui continue à régner à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu. Cette insécurité et la violence armée à laquelle elle est intimement liée sont encore plus aigües dans le reste de la province, en proie à l’activisme meurtrier de nombreux groupes armés.
Photo : un aperçu des dégâts commis au siège du CADERCO