Deux ans et demi après le début de la crise qui frappe le Mali depuis début 2012, Amnesty International dresse, dans un rapport publié le 21 août, un nouveau bilan sur le respect des droits de l’homme par l’ensemble des acteurs présents sur le territoire malien. Ce rapport s’intéresse notamment à la période qui a vu la ville de Kidal faire l’objet d’affrontements violents entre troupes gouvernementales et groupes armés d’opposition en mai 2014. L’organisation dénonce qu’un certain nombre d’enquêtes n’aient toujours pas été ouvertes concernant les meurtres de non-combattants, les disparitions forcées, les exécutions extrajudiciaires et autres violations des droits de l’homme commises par toutes les parties au conflit. Dans ce contexte, les mineurs d’âge sont particulièrement touchés par des enrôlements forcés dans des milices, des maintiens en détention avec des adultes sans protection appropriée ou encore le refus des autorités de leur fournir un avocat. En conséquence, Amnesty appelle les autorités à mener des enquêtes approfondies concernant ces violations du droit international, les arrestations de mineurs, leur enrôlement dans des milices armées et leurs conditions de détention.
Sources :
- Mali : les enfants continuent de payer un lourd tribut dans le conflit [1] (Amnesty International)
- Mali. Halte aux violations persistantes des droits humains par toutes les parties au conflit [2] (Rapport d’Amnesty International)
- Dignité: respect des droits des personnes privées de liberté [3] (ASF France/ASF Mali)
(Crédit photo: ASF [3])